Du Bearn au Cachemire ...

12 mai 2006

Pakistan, Islamabad

Salam,

Me voila maintenant au Pakistan, entrant reelement en Asie. Ca depaysage beaucoup. On roule a gauche, tout le monde est en shalwar kameez, un pantalon ultraboufant et une tunique, alors je m'y suis m'y mis aussi,et c'est pas mal du tout, extremement confortable, et tres joli, j'ai l'air d'un prince dans mon ensemble bleu a col mao! Et les pakistanais aprecient, ils ont pas le meme regard que quand je me baladais en pantalon tee-shirt, en marchant 5 minutes on se fait invite 10 fois a prendre le the ou a manger, ils sont ravi que j'adopte la mode locale. Au restaurant Kaleem, un etudiant rencontre a Quetta me faisait meme passer pour son cousin quand les voisins intrigues demandaient qui j'etais!

Au niveau du parcours je me suis franchi la frontiere Iran/Pakistan y a 10 jours, en escorte armee, dans une 405, deux mecs avec leur mitraillettes et un fou furieux au volant, lunettes genre flic ricain et gants, on fait ca bien! Il tapai du 140 en ville, et a reussi a faire partir la caisse en derapage sans frein a main sur goudron sec au milieu d'un large rond point, bonnes sensations. Ca me manque de foncer aussi, Shahab m'avait laisse conduire son Iran Khodro a Isfahan, mais qd c'est pas la mienne je roule mollo... Donc une fois arrive a Taftan 15 heures atroces de bus pour Quetta, en compagnie d'un anglais croise au poste frontiere. Le bus doit etre plus vieux que moi, les supsension horribles et la route en mauvais etat. Une chaleur monstrueuse, des sieges assez proches de planches de bois, les gars qui crachent au milieu du bus, jettent les dechets sur le plancher, s'en servent comme cendrier, et se couchent pourtant dessus durant la nuit. Le toit surcharge de 2 metres de marchandises ficeles n'importe comment, d'ailleurs ca a pas loupe, ca s'est casse la guelle au milieu de la nuit, pause d'une heure pour tout reatacher. Le tout sans eau, et uniquement du desert, pas moyen d'acheter une bouteille, celle dans le sceau ou boivent les autres passagers est trouble, avec des saletes qui flottent dedans, je me suis abstenu, et ai descendu 1 litre 5 d'un trait a l'arrivee. Rudes conditions.

De bonnes rencontres sur Quetta, Kaleem, Mirwaise et d'autres amis, interessants et amicaux. Mais creve pendant deux jours, a cause du trajet un peu eprouvant je pense, puis apres 3 jours tourista, ma premiere, je pouvais pas y couper vu les conditions d'hygiene ici. C'est vraiment crade, et ca pue dans toute la ville, y a partout de la flotte stagnante remplie de dechets, ca fermente, ca moisit a cote. Mais bon on s'y fait, ca fait parti de l'ambiance,... avec les rickshaws, les charettes, les chevaux.

Une fois retabli, je suis remonte suer Islamabad, 31 heures de train, la encore chaleur etoufante, et de la poussiere de partout, en me mouchant c'etait noir, les oreilles, les cheveux, de la poussiere et de la crasse de partout. Decidement les transports publics pakistanais c'est pas la joie! Mais c'etais sympa quand meme j'ai fait le trajet avec un francais en plein timeattack, 11 jours pour faire Londres-Inde par la route! Et j'ai une photo de moi torse nu, avec casquette de police et grose mitraillette chargee dans les mains, c'est cool! C'etais tres etrange de reparler francais, ca faisait un bon moment que ca m'etais pas arrive, et la premiere heure etait bizarre, mes phrases pas naturelles, je retrouvait plus certains mots, les structures etaient pas naturelles, pas comme ma facon de parler habituelle, et ca me venait souvent en anglais dans la tete puis je devais traduire en francais! j'aurais pas crut qu'en seulement 1 mois ou 2 ca aurait ete comme ca.

Maintenant a Islamad, je suis content d'avoir retrouve ma musique, j'ai recu deux dvd mp3 de jazz pour recharger l'Ipod en meme temps que ma nouvelle carte bleue, apres avoir tout perdu y a deux mois en le conectant a un pc infecte, et tournant depuis avec seulement de la musque syrienne et libanaise. Comme c bon de retrouver du Diles Davis, du James Carter, Oscar Peterson, Medeski, ca mamquais. Je bouge demain pour les montagnes, la Karakoram higthway: Swat, Gilgit, Karimabad, Pasu, Chitral, de l'air frais, des glaciers, des paysages grandioses, ca prommet. A bientot pour d'autres nouvelles.

1 Commentaires:

Anonymous Anonyme a dit ...

Je suis contente de retrouver ta prose, Adrien. Pendant quelques jours, j'ai eu un trou noir sur ton blog et je l'ai cru perdu corps et biens! Mais non, le revoilà avec des nouvelles "fraiches", si l'on peut s'exprimer ainsi en lisant le récit de tes voyages où la chaleur t'étouffe, t'asséche, t'assoiffe! Bon, te voilà vers le Karakoram. Même si les neiges de l'Himalaya fondent, il doit en rester encore assez pour que tu ressortes une fois de plus ton anorak. Le spectacle doit être grandiose. A bientôt de tes nouvelles "du toit du monde". Amicales pensées Martine C

15/5/06 22:30

 

Enregistrer un commentaire (laissez votre mail dans le champ "nom" et pas dans "page web")

<< Accueil